Combats & revendications

 

 

Combats, par Inès Chometon, présidente de l'association 

Le but de l’association sera de mener des actions de sensibilisation.

En rédigeant des post et en diffusant des contenus sur les réseaux sociaux, je souhaite informer sur les questions de handicap,

Le contenu prendra différentes formes (articles site internet, post réseaux sociaux, photos, vidéos). Il servira à sensibiliser le public aux défis des personnes handicapées.

Je souhaite que les personnes puissent librement s’exprimer sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Cela peut concerner la libre circulation dans l’espace public, les question s’intimité qui restent pour moi aujourd’hui trop taboues.

Je pense qu’il incombe à notre communauté toute entière de changer la perception que le monde a de nous. Pour cela, il faut s'exprimer sur nos ressentis, nos désirs, nos besoins, nos ambitions, nos idéaux.

Nous montrerons que l’accessibilité ne doit pas être vue comme une contrainte. Elle est un pont à construire ensemble pour donner une chance à chacun de s'émanciper.

Je sais au combien l'école est au cœur des enjeux d’égalité. Elle offre une véritable place au sein du corps social. 

En donnant la parole aux PMR sur l’accessibilité pratique, la vie quotidienne, nous montrerons comment mieux appliquer les lois, améliorer l’accessibilité.

Je tiens à mettre un point d’honneur à améliorer l’image du handicap.

Pour ce faire, je mènerai des actions de sensibilisation.

Il importe de montrer que celui-ci peut être assimilé aux notions de glamour, de beauté, de désirable.

Agée de 25 ans, je suis confrontée au regard que porte le monde sur la relation entre le handicap et l’indépendance personnelle. De plus, un amalgame est souvent fait entre les pathologies d’ordre physique et les questions d’attrait. Je pense que l’intégralité des défis auxquels nous sommes confrontés autour du domaine de l’intime passe par la libération de parole.

Nous sommes des hommes, des femmes confrontés aux mêmes besoins et désirs que tout être humain. L’abandon des tabous concernant ces problématiques est pour moi une étape primordiale à l’atteinte de notre pleine indépendance.

Si beaucoup de problèmes relatifs au handicap demeurent trop inexploités, je pense que la véritable raison tient à un manque d’informations.

La lutte pour notre indépendance ne doit pas se faire en opposition avec les valides. Il est bien au contraire pour moi indispensable que nous travaillons ensemble.

S'ils n'ont pas toutes les réponses, les valides sont nos parents, nos frères et sœurs, nos grands-parents, nos amis, nos proches. Sans eux, il nous serait impossible d’affronter tous les obstacles.

Il est indispensable d’œuvrer avec eux pour parvenir au bienêtre collectif. 

Revendications 

 

La loi du 11 février 2005 aura bientôt vingt ans. Néanmoins, il reste encore un long chemin à parcourir pour pouvoir prétendre à une société 100% accessible. 

La loi semblait au départ suffisamment protectrice quant aux droits fondamentaux. Mais de nombreux constats établis par des associations et les PMR montrent qu'elle n'est pas efficace.

D'ailleurs, on peut observer en la parcourant plusieurs problématiques.

  • La définition légale du handicap l'assimile à des termes réducteurs:: « toute réduction de participation à la vie en collectivité ou limitation d’activité subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ».

En effet, le regard général sur le handicap tend bien à le considérer comme un problème à contourner ou ignorer.

Je oense qu'il serait bénéfique d’apporter un aspect mélioratif à cette définition en intégrant directement à celle-ci la notion de compensation.

Il n’existe pas dans la loi de définition précise de la personne humaine. Ce que l'on sait, c'est qu'elle est associée à la notion de dignité. En effet, selon l’article 16 du Code civil « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. » 

Je pense que la loidevrait donner une définition non pas du handicap mais de la personne en situation de handicap. Cela me parait même indispensable car cette loi sert à protéger les droits des personnes handicapées et les inclure dans la société. 

  • Les Agendas d’Accessibilité Programmés prévus par la loi de 2005 devaient prendre fin en 2015 et demeurent encore aujourd’hui inachevés. Ce constat est décrié par l’ensemble de la communauté du handicap et semble partiellement dû à des failles au niveau législatif. Il suffit d’une simple lecture de la loi pour constater qu’elle contient des dispositions complexifiant son application.

 

  • En regardant certaines données à propos du budget de l’Etat, on comprend que lehandicap ne fait pas partie des priorités gouvernementales actuelles. 55,4% du budget (435,4 milliards) sont consacrés au domaine de l’économie, devant l’éducation, en deuxième place, et les armées. Le domaine du handicap figure bien après sur le rang des priorités avec ses 15,7 milliards alloués (2% du budget !).

 

 

 

Glamour à portée est une association régie par la loi de 1901.

Elle a pour but de sensibiliser l’ensemble des citoyens et les acteurs publics aux différents défis du handicap.

Elle s’inscrit par-dessus tout dans une démarche de glamourisation du handicap. La sensibilisation servira à améliorer l'image du handicap afin de montrer que celui-ci peut être associé à la notion de glamour.

Les actions de sensibilisation seront effectuées à travers la rédaction, la diffusion, le partage de contenus sur les réseaux sociaux. Ils devront capter l’attention du lectorat et des pouvoirs publics et informer sur les questions relatives au handicap, à l’accessibilité.

Le contenu pourra prendre des formes diverses (articles rédigés par les bénévoles, publications sur les réseaux sociaux, photos, vidéos).

Le but sera de donner la parole aux personnes handicapées sur la scolarisation, la sociabilisation, l’accessibilité pratique, la menée d’une vie quotidienne et l’intimité.

L’association mènera en parallèle des campagnes basées sur la charité pour financer tout matériel destiné à une compensation du handicap.

L’ensemble des activités devra montrer aux grands pouvoirs la marche à suivre pour assurer une meilleure application des législations.

On montrera comment prendre en compte les besoins d’accessibilité propres à chacun et avoir une vision du handicap fidèle à sa réalité.